La dépêche du maréchal, datée du 19, après Saint-Privat, dans laquelle il parlait de reprendre son mouvement de retraite, par Montmédy, cette dépêche qui avait décidé la marche en avant de l’armée de Châlons, ne paraissait être que le rapport d’un général battu, désireux d’atténuer sa défaite ; et plus tard, le 29 seulement, lorsque la nouvelle de cette approche d’une armée de secours lui était parvenue, au travers des lignes prussiennes, il avait bien tenté un dernier effort, sur la rive droite, à Noiseville, mais si mollement que, le 1er septembre, le jour même où l’armée de Châlons était écrasée à Sedan, celle de Metz se repliait, définitivement paralysée, morte pour la France. Le maréchal, qui, jusque-là, avait pu n’être qu’un capitaine médiocre, négligeant de passer lorsque les routes restaient ouvertes, véritablement barré ensuite par des forces supérieures,allait devenir maintenant, sous l’empire de préoccupations politiques, un conspirateur et un traître.