Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°848)

Partie : Partie 2, chapitre III

Mais le charme de ces doux après-midi était rompu. Il eut beau, le lendemain, se montrer tendre et obéissant, Hélène paraissait mal à l'aise, dès qu'elle demeurait seule avec lui. Ce n'était plus cette bonne familiarité, cette confiance sereine qui les laissait côte à côte, sans un trouble, avec la joie pure d'être ensemble. Malgré le soin qu'il mettait à ne pas l'effrayer, il la regardait parfois, secoué d'un tressaillement subit, le visage enflammé par un flot de sang. Elle-même avait perdu de sa belle tranquillité ; des frissons l'agitaient, elle restait languissante, les mains lasses et inoccupées. Toutes sortes de colères et de désirs semblaient s'être éveillés en eux.

?>