Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°823)

Partie : Partie 2, chapitre III

Elle lui passait les mains sur la figure pour l'empêcher de pleurer. Sa mère, lentement, l'écarta. Alors, le cœur crevé, éperdue, la petite se laissa tomber à quelques pas sur un banc, où elle sanglota plus fort. Lucien, auquel on la donnait sans cesse en exemple, la contemplait, surpris et vaguement enchanté. Et comme Hélène pliait son ouvrage, en s'excusant d'une pareille scène, Juliette lui dit que, mon Dieu ! on devait tout pardonner aux enfants ; au contraire, la petite avait très bon cœur, et elle se lamentait si fort, la pauvre mignonne, qu'elle était déjà trop punie. Elle l'appela pour l'embrasser, mais Jeanne refusant le pardon, restait sur son banc, étouffée par les larmes.

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