Son Excellence Eugène Rougon

Son Excellence Eugène Rougon (paragraphe n°1702)

Chapitre IX

Le ministre faisait une moue méprisante. Mais le colonel affirma avoir lu les odes ; lui, les trouvait spirituelles. Il en citait particulièrement une, dans laquelle l'empereur était comparé à un feu d'artifice. Et, sans transition, à demi-voix, par satisfaction personnelle sans doute, ces messieurs se mirent à dire le plus grand bien de l'empereur. Maintenant, toute la bande était bonapartiste avec passion. Les deux cousins, le colonel et monsieur Bouchard, réconciliés, ne se jetant plus à la tête les princes d'Orléans et le comte de Chambord, luttaientdésormais à qui ferait l'éloge du souverain en meilleurs termes.

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