Son Excellence Eugène Rougon
Son Excellence Eugène Rougon (paragraphe n°1090)
Chapitre VI
Marsy a très bien conduit les élections. Vous avez tort de blâmer ses circulaires. La dernière surtout était d'une jolie force... Quant à la presse, elle est déjà trop libre. Où en serions-nous, si le premier venu pouvait écrire ce qu'il pense ? Moi, d'ailleurs, j'aurais comme Marsy refusé à Kahn l'autorisation de fonder un journal. Il est toujours inutile de fournir une arme à ses adversaires... Voyez-vous, les empires qui s'attendrissent sont des empires perdus. La France demande une main de fer. Quand on l'étrangle un peu, cela n'en va pas plus mal.