Pot-Bouille
Pot-Bouille (paragraphe n°798)
Chapitre V
Mais un grand bruit de chaises remuées emplissait le salon. Les dames passaient dans la salle à manger, où le thé se trouvait servi. Madame Josserand, victorieuse, s'yrendit, entourée de ses filles et de la famille Vabre. Bientôt, il ne resta plus, au milieu de la débandade des sièges, que le groupe des hommes sérieux. Campardon s'était emparé de l'abbé Mauduit : il s'agissait d'une réparation au Calvaire de Saint-Roch. L'architecte se disait tout prêt, car son diocèse d'Evreux lui donnait peu de besogne. Il avait simplement, là-bas, la construction d'une chaire et l'installation d'un calorifère et de nouveaux fourneaux dans les cuisines de monseigneur, travaux que son inspecteur suffisait à surveiller. Alors, le prêtre promit d'enlever définitivement l'affaire, dès sa prochaine réunion de la fabrique. Et ils rejoignirent tous deux le groupe, où l'on complimentait Duveyrier sur la rédaction d'un arrêt, dont il s'avouait l'auteur ; le président, qui était son ami, lui réservait certaines besognes aisées et brillantes, pour le mettre en vue.