Pot-Bouille

Pot-Bouille (paragraphe n°1392)

Chapitre VIII

Lorsqu'on eut rhabillé Valérie et qu'elle parut dans le bal, au bras de Théophile, il sembla qu'une joie plus large éclatait. Il était déjà près de trois heures, le monde commençait à partir ; mais l'orchestre enlevait les quadrilles avec une fièvre dernière, Des hommes souriaient, derrière le ménage réconcilié. Un mot médical de Campardon sur ce pauvre Théophile, remplit d'aisemadame Juzeur. Les jeunes filles se pressaient, dévisageaient Valérie ; puis, elles prenaient des mines sottes, devant les coups d'œil scandalisés des mères. Cependant, Berthe, qui dansait enfin avec son mari, dut lui dire un mot tout bas ; car Auguste, mis au courant de l'histoire, tourna la tête ; et, sans perdre la mesure, il regardait son frère Théophile, avec l'étonnement et la supériorité d'un homme auquel des choses pareilles ne peuvent pas arriver. Il y eut un galop final, la société se lâchait dans la chaleur étouffante, dans la clarté rousse des bougies, dont les flammes vacillantes faisaient éclater les bobèches.

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