Pot-Bouille

Pot-Bouille (paragraphe n°1043)

Chapitre VII

Mon Dieu ! il n'aimait guère donner, le fait paraissait malheureusement certain. En mariant Clotilde, il s'était bien engagé à verser une dot de quatre-vingt mille francs ; mais Duveyrier n'avait jamais vu que dix mille francs, et il ne réclamait pas, il nourrissait même son beau-père, flattant son avarice, sans doute pour mettre un jour la main sur sa fortune. De même, après avoir promis cinquante mille francs à Théophile, lors de son mariage avec Valérie, il s'était contenté d'abord de servir les intérêts, puis n'avait plus sorti un sou de sa caisse, et poussait les choses jusqu'à exiger les loyers, que le ménage lui payait, de peur d'être rayé du testament. Donc, il ne fallait pas trop compter sur les cinquante mille francs qu'Auguste devait toucher à son tour, le jour du contrat ; ce serait joli déjà, si son père lui faisait grâce des termes du magasin, pendant quelques années.

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