Nana
Nana (paragraphe n°2872)
Chapitre XIV
Des idées noires les envahissaient, dans la sévérité de cette chambre. Elles avaient peur, c'était bête de causer là si longtemps ; mais un besoin de voir les clouait sur le tapis. Il faisait très chaud ; le verre de la lampe mettait au plafond une rondeur de lune, dans l'ombre moite dont la pièce était noyée. Sous le lit, une assiette creuse pleine de phénol dégageait une odeur fade. Et, par moments, des souffles gonflaient les rideaux de la fenêtre, ouverte sur le boulevard, d'où montait un sourd ronflement.