Nana
Nana (paragraphe n°2490)
Chapitre XII
Les deux vieilles dames s'étaient assises de nouveau, baissant la voix, causant du mariage, qui étonnait bien des gens. Estelle venait de passer, en robe de soie rose, toujours maigre et plate, avec sa face muette de vierge. Elle avait accepté Daguenet, paisiblement ; elle ne témoignait ni joie ni tristesse, aussi froide, aussi blanche que les soirs d'hiver où elle mettait des bûches au feu. Toute cette fête donnée pour elle, ces lumières, ces fleurs, cette musique, la laissaient sans une émotion.