Nana
Nana (paragraphe n°2473)
Chapitre XII
Il la calma, en lui prenant une main. Oui, l'on verrait, l'important était qu'elle se reposât. Et il ne se révoltait plus, cette chambre de malade, si tiède et si endormie, trempée d'éther, avait achevé de l'assoupir dans un besoin de paix heureuse. Toute sa virilité, enragée par l'injure, s'en était allée à la chaleur de ce lit, près de cette femme souffrante, qu'il soignait, avec l'excitation de sa fièvre et le ressouvenir de leurs voluptés. Il se penchait vers elle, il la serrait dans une étreinte ; tandis que, la figure immobile, elle avait aux lèvres un fin sourire de victoire. Mais le docteur Boutarel parut.