Nana
Nana (paragraphe n°244)
Chapitre II
Madame Maloir, l'air respectable, ayant des manières, servait de vieille amie à Nana ; elle lui tenait société et l'accompagnait. La présence de madame Lerat sembla d'abord l'inquiéter. Puis, quand elle sut que c'était une tante, elle la regarda d'un air doux, avec un pâle sourire. Cependant, Nana, qui disait avoir l'estomac dans les talons, se jetait sur des radis, qu'elle croquait sans pain. Madame Lerat, devenue cérémonieuse, ne voulut pas de radis ; ça donnait la pituite. Puis, lorsque Zoé eut apporté des côtelettes, Nana chipota la viande, secontenta de sucer l'os. Par moments, elle examinait du coin de l'œil le chapeau de sa vieille amie.