Nana
Nana (paragraphe n°2311)
Chapitre XI
Ma chère, j'en suis malade, dit-elle avec douleur. Hier, j'ai dû garder le lit, tant j'avais pleuré, et aujourd'hui je ne croyais pas pouvoir venir... Hein ? tu sais quelle était mon opinion ? Je ne voulais pas, je l'avais fait élever dans un couvent, pour un bon mariage. Et des conseils sévères, et une surveillance continuelle... Eh bien ! ma chère, c'est elle qui a voulu. Oh ! une scène, des larmes, des mots désagréables, au point même que je lui ai allongé une calotte. Elle s'ennuyait trop, elle voulait y passer... Alors, quand elle s'est mise à dire : " C'est pas toi, après tout, qui as le droit de m'en empêcher ", je lui ai dit : " Tu es une misérable, tu nous déshonores, va-t'en ! " Et ça s'est fait, j'ai consenti à arranger ça... Mais voilà mon dernier espoir fichu, moi qui avais rêvé, ah ! des choses si bien !