Nana
Nana (paragraphe n°2222)
Chapitre XI
Cependant, ce coup de pluie avait brusquement empli les tribunes. Nana regardait avec sa jumelle. A cette distance, on distinguait seulement une masse compacte et brouillée, entassée sur les gradins, un fond sombre que les taches pâles des figures éclairaient. Le soleil glissait par des coins de toiture, écornait la foule assise d'un angle de lumière, où les toilettes semblaient déteindre. Mais Nana s'amusait surtout des dames que l'averse avait chassées des rangées de chaises, alignées sur le sable, aupied des tribunes. Comme l'entrée de l'enceinte du pesage était absolument interdite aux filles, Nana faisait des remarques pleines d'aigreur sur toutes ces femmes comme il faut, qu'elle trouvait fagotées, avec de drôles de têtes.