Nana
Nana (paragraphe n°2008)
Chapitre X
Il obtint difficilement son pardon. Au fond, il était ravi. C'était par des scènes pareilles qu'elle le tenait souple et convaincu. Depuis longtemps, elle lui avait imposé Georges, un gamin qui l'amusait, disait-elle. Elle le fit dîner avec Philippe, et le comte se montra très aimable ; au sortir de table, il prit le jeune homme à part, il lui demanda des nouvelles de sa mère. Dès lors, les filsHugon, Vandeuvres et Muffat furent ouvertement de la maison, où ils se serraient la main en intimes. C'était plus commode. Seul Muffat mettait encore de la discrétion à venir trop souvent, gardant le ton de cérémonie d'un étranger en visite. La nuit, quand Nana, assise à terre, sur ses peaux d'ours, retirait ses bas, il parlait amicalement de ces messieurs, de Philippe surtout, qui était la loyauté même.