Nana
Nana (paragraphe n°1625)
Chapitre VIII
Puis, continuait la tante, tu n'as connu que des personnes distinguées... Justement, nous causions de ça, hier soir, avec Zoé, chez moi. Elle non plus ne comprend pas. " Comment, disait-elle, madame qui menait monsieur le comte, un homme si parfait, au doigt et à l'œil car, entre nous, il paraît que tu le faisais tourner en bourrique, comment madame peut-elle se laisser massacrer par ce polichinelle ? " Moi, j'ai ajouté que lescoups, ça se supportait encore, mais que jamais je n'aurais souffert le manque d'égards... Enfin, il n'a rien pour lui. Je ne le voudrais pas dans ma chambre en peinture. Et tu te ruines pour un oiseau pareil ; oui, tu te ruines, ma chérie, tu tires la langue, lorsqu'il y en a tant, et des plus riches, et des personnages du gouvernement... Suffit ! ce n'est pas moi qui dois dire ces choses. Mais, à la première saleté, je te le planterais là, avec un : " Monsieur, pour qui me prenez-vous ? " tu sais, de ton grand air, qui lui couperait bras et jambes.