Nana

Nana (paragraphe n°1591)

Chapitre VIII

Et, pendant plus d'une heure, il s'appliqua, réfléchissant parfois sur une phrase, la tête entre les mains, raffinant, se riant à lui-même, quand il avait trouvé une expression tendre. Nana, silencieusement, avait déjà pris deux tasses de thé. Enfin, il lut la lettre, comme on lit au théâtre, avec une voix blanche, en indiquant quelques gestes. Il parlait là-dedans, en cinq pages, des " heures délicieuses passées à la Mignotte, ces heures dont le souvenir restait comme des parfums subtils ", il jurait " une éternelle fidélité à ce printemps de l'amour ", et finissait en déclarant que son unique désir était " de recommencer ce bonheur, si le bonheur peut se recommencer ".

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