La Terre
La Terre (paragraphe n°747)
Chapitre II
Fanny se maîtrisa quelques minutes encore. Elle continuait ses doléances. Ah ! quel travail ! ça en faisait, du ravage, dans les légumes et dans les arbres à fruits ! Les blés, les avoines, les seigles, n'étaient pas assez hauts, pour avoir beaucoup souffert. Mais les vignes, ah ! les vignes ! Et, sur la porte, elle fouillait des yeux la nuit épaisse, impénétrable, elle tremblait d'une fièvre d'incertitude, cherchant à estimer le mal, l'exagérant, croyant voir la campagne mitraillée, perdant le sang par ses blessures.