La Terre

La Terre (paragraphe n°1795)

Partie : TROISIEME PARTIE, chapitre V

Et, traînant son ventre énorme, Lise s'oubliait dans l'étable, à regarder d'un œil inquiet la vache, dont le ventre, lui aussi, avait grossi démesurément. Jamais bête ne s'était enflée à ce point, d'une rondeur de futaille, sur ses jambes devenues grêles. Les neuf mois tombaient juste le jour de la Saint-Fiacre, car Françoise avait eu le soin d'inscrire la date où elle l'avait menée au taureau. Malheureusement, c'était Lise qui, pour son compte, n'était pas certaine, à quelques jours près. Cet enfant-là avait poussé si drôlement, sans qu'on le voulût, qu'elle ne pouvait savoir. Mais ça taperait bien sûr dans les environs de la Saint-Fiacre, peut-être la veille, peut-être le lendemain. Et elle répétait, désolée :

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