La Terre

La Terre (paragraphe n°1680)

Partie : TROISIEME PARTIE, chapitre III

Au fond de la grange, on dansait toujours, Clou enflait les accompagnements de son trombone, dont le tonnerre étouffait le chant grêle du petit violon. La sueur coulait des corps, ajoutait son âcreté à la puanteur filante des lampes. On ne voyait plus que le nœud rouge de la Trouille, qui tournait aux bras de Nénesse et de Delphin, à tour de rôle. Berthe, elle aussi, était encore là, fidèle à son galant, ne dansant qu'avec lui. Dans un coin, des jeunes gens qu'elle avait éconduits, ricanaient : dame ! si ce godiche ne tenait pas à ce qu'elle en eût, elle avait raison de le garder, car on en connaissait d'autres qui, malgré son argent, auraient bien sûr attendu qu'il lui en poussât, pour voir à l'épouser.

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