La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°975)

Chapitre V

Pauline était retournée près de son oncle. Elle seule restait calme, dans sa pitié pour tant de douleur. Si elle ne pouvait que demeurer là, elle voulait au moins donner au malheureux le soulagement de ne pas souffrir solitaire, le sentant plus brave contre le mal, lorsqu'elle le regardait, même sans lui adresser la parole. Pendant des heures, elle s'asseyait ainsi près du lit, et elle arrivait à l'apaiser un peu, de ses grands yeux compatissants. Mais, ce jour-là, la tête renversée sur le traversin, le bras étendu, broyé au coude par la souffrance, il ne la voyait même pas, il criait plus fort, dès qu'elle s'approchait.

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