La Joie de vivre
La Joie de vivre (paragraphe n°918)
Chapitre V
Un quart d'heure plus tard, Véronique parut avec le docteur. Puis, elle s'installa au chevet de Pauline, sans abandonner ses casseroles, montant à chaque minute, passant là une heure, entre deux sauces. Cela ne se fit pas d'un coup. Lazare était revenu le soir ; mais il sortit de nouveau, le lendemain ; et, chaque jour, emporté par la vie du dehors, il abrégeait ses visites, ne demeurait plus que le temps de prendre des nouvelles. C'était d'ailleurs Pauline qui le renvoyait, s'il parlait seulement de s'asseoir. Lorsqu'il rentrait avec Louise, elle les forçait à raconter leur promenade, heureuse de leur animation, du grand air qu'ils rapportaient dans leurs cheveux. Ils semblaient si camarades, qu'elle ne les soupçonnait plus. Et, dès qu'elle apercevait Véronique, la potion à la main, elle criait gaiement :