La Joie de vivre
La Joie de vivre (paragraphe n°1757)
Chapitre IX
Pauline garda, de cette nuit de fièvre, une émotion profonde, une pitié charitable pour le ménage désuni etpour elle-même. Son chagrin se fondait dans une sorte d'espérance tendre. Elle n'aurait pu dire sur quoi elle comptait, elle n'osait s'analyser, au milieu des sentiments confus qui agitaient son cœur. Pourquoi se tourmenter ainsi ? n'avait-elle pas encore dix jours au moins devant elle ? Il serait temps d'aviser ensuite. Ce qui importait, c'était de calmer Lazare, de faire que ce repos à Bonneville fût pour lui profitable. Et elle retrouva sa gaieté, ils se lancèrent tous les deux dans leur belle vie d'autrefois.