La Joie de vivre
La Joie de vivre (paragraphe n°162)
Chapitre I
Naturellement, continua-t-elle d'une voix lente, dans une dernière réunion du conseil de famille, que j'ai provoquée, j'ai demandé à être indemnisée de mes frais de voyages, et l'on a réglé la pension de la petite chez nous à huit cents francs... Nous sommes moins riches qu'elle, nous ne pouvons lui faire la charité. Aucun de nous ne voudrait gagner sur cette enfant, mais il nous est difficile d'y mettre du nôtre. On replacera les intérêts de ses rentes, on lui doublera presque son capital, d'ici à sa majorité... Mon Dieu ! nous ne remplissons que notredevoir. Il faut obéir aux morts. Si nous y mettons encore du nôtre, eh bien, cela nous portera chance peut-être, ce dont nous avons grand besoin... la pauvre chérie a été si secouée, et elle sanglotait si fort en quittant sa bonne ! Je veux qu'elle soit heureuse avec nous.