La Joie de vivre
La Joie de vivre (paragraphe n°1497)
Chapitre VII
En haut, Lazare tâcha de lire jusqu'à minuit. Puis, il finit par se coucher. Mais il ne put dormir, l'idée de Mathieu ne le quittait pas. Il le revoyait toujours sur la paille, avec le regard vacillant, tourné vers la porte. Demain, son chien serait mort. Et, malgré lui, à chaque minute, il se soulevait, il écoutait, croyant l'avoir entendu aboyer dans la cour. Son oreille aux aguets saisissait toutes sortes de bruits imaginaires. Vers deux heures, ce furent des gémissements, qui le firent sauter du lit. Où donc pleurait-on ? Il sortit sur le palier, la maison était noire et silencieuse, pas un souffle ne venait de la chambre de Pauline. Alors, il ne put résister davantage au besoin qu'il avait de redescendre. L'espérance de revoir son chien l'emplit brusquement de hâte. Il se donna à peine le temps de passer un pantalon, et descendit d'un pas rapide, avec sa bougie.