La Joie de vivre
La Joie de vivre (paragraphe n°147)
Chapitre I
Elle avait posé son sac sur la table et en sortait un papier, qu'elle tendit à Chanteau. Il dut le prendre, le retourna, finit par le placer devant lui, sans l'ouvrir. Justement, Véronique apportait le thé. Un long silence tomba, les tasses restèrent vides. Près du sucrier, la Minouche, qui avait mis les pattes en manchon, serrait les paupières, béatement ; tandis que Mathieu, devant la cheminée, ronflait comme un homme. Et la voix de la mer continuait à monter au-dehors, ainsi qu'une basse formidable, accompagnent les petits bruits paisibles de cet intérieur ensommeillé.