La Joie de vivre
La Joie de vivre (paragraphe n°1141)
Chapitre VI
Dès ce moment, elle ne parla plus que rarement de son fils, malgré l'adoration qu'elle lui témoignait la veille encore. Il s'effaçait de son reste de vie, après avoir été la cause et le but de son existence entière. La décomposition cérébrale qui commençait à se faire en elle, ne lui laissait que le souci physique de sa santé. Elle accepta les soins de sa nièce, sans paraître se rendre compte de la substitution, simplement préoccupée de la suivre des yeux, comme distraite par la méfiance croissante qu'elle éprouvait, à la voir toujours aller et venir devant son lit.