La Fortune des Rougon

La Fortune des Rougon (paragraphe n°643)

Partie : Préface, chapitre IV

Moi, je dis la vérité, voilà tout... Je voudrais t'ouvrir les yeux. Notre famille est une sale famille ; c'est triste, mais c'est comme ça. Il n'y a pas jusqu'au petit Maxime, le fils d'Aristide, ce mioche de neuf ans, qui ne me tire la langue, quand il me rencontre. Cet enfant battra sa mère un jour, et ce sera bien fait. Va, tu as beau dire, tous ces gens-là ne méritent pas leur chance ; mais ça se passe toujours ainsi dans les familles : les bons pâtissent et les mauvais font fortune.

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