La Fortune des Rougon

La Fortune des Rougon (paragraphe n°573)

Partie : Préface, chapitre IV

Antoine sentait à quel point son attitude devait consterner les Rougon, et c'était uniquement pour les mettre à bout de patience, qu'il affectait, de jour en jour, des convictions plus farouches. Au café, il appelait Pierre " mon frère ", d'une voix qui faisait retourner tous les consommateurs ; dans la rue, s'il venait à rencontrer quelque réactionnaire du salon jaune, il murmurait de sourdes injures que le digne bourgeois, confondu de tantd'audace, répétait le soir aux Rougon en paraissant les rendre responsables de la mauvaise rencontre qu'il avait faite.

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