La Fortune des Rougon
La Fortune des Rougon (paragraphe n°539)
Partie : Préface, chapitre IV
Et Antoine déclara, en effet, d'un air rechigné, qu'il acceptait. Il sentait qu'il n'obtiendrait pas davantage. Il fut convenu qu'on lui enverrait l'argent et le vêtement le lendemain, et que peu de jours après, dès que Félicité lui aurait trouvé un logement, il pourrait s'installer chez lui. En se retirant, l'ivrogne qui accompagnait le jeune homme fut aussi respectueux qu'il venait d'être insolent ; il salua plus de dix fois la compagnie, d'un air humble et gauche, bégayant des remerciements vagues, comme si les dons de Rougon lui eussent étaient destinés.