La Fortune des Rougon
La Fortune des Rougon (paragraphe n°239)
Partie : Préface, chapitre II
Félicité comprit la profondeur de ces paroles. Dès lors, elle cessa d'accuser ses enfants, elle tourna sa colère contre le sort, qui ne se lassait pas de la frapper. Elle recommença ses doléances, elle se mit à geindre de plus belle sur le manque de fortune qui la faisait échouer au port. Quand Rougon lui disait : " Tes fils sont des fainéants, ils nous grugeront jusqu'à la fin ", elle répondait aigrement : " Plût à Dieu que j'eusse encore de l'argent à leur donner. S'ils végètent, les pauvres garçons, c'est qu'ils n'ont pas le sou. "