La Fortune des Rougon
La Fortune des Rougon (paragraphe n°157)
Partie : Préface, chapitre I
Et quand ils furent en haut, dans les terres labourées, ils coururent jusqu'à un moulin dont l'écluse barre la rivière. Là, ils traversèrent la Viorne sur une planche que les meuniers y ont jetée. Puis ils coupèrent en biais les prés Sainte-Claire, toujours se tenant par la main, toujours courant, sans échanger une parole. La colonnefaisait, sur le grand chemin, une ligne sombre qu'ils suivirent le long des haies. Il y avait des trous dans les aubépines. Silvère et Miette sautèrent sur la route par un de ces trous.