La Faute de l'Abbé Mouret

La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°850)

Partie : Livre 2, chapitre VI

Tu as raison, dit-il, je suis à toi, qu'importe le reste !... C'est toi, n'est-ce pas, qui m'as tiré de la terre ? Je devais être sous ce jardin. Ce que j'entendais, c'étaient tes pas roulant les petits cailloux du sentier. Tu me cherchais, tu apportais sur ma tête des chants d'oiseaux, des odeurs d'œillets, des chaleurs de soleil... Et je me doutais bien que tu finirais par me trouver. Je t'attendais, vois-tu, depuis longtemps. Mais je n'espérais pas que tu te donnerais à moi sans ton voile, avec tes cheveux dénoués, tes cheveux redoutables qui sont devenus si doux.

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