La Faute de l'Abbé Mouret

La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°800)

Partie : Livre 2, chapitre V

A partir de cette matinée, tous les jours, le convalescent fit une courte promenade dans le jardin. Il dépassa le mûrier, il alla jusqu'au bord de la terrasse, devant le large escalier dont les marches rompues descendaient au parterre. Il s'habituait au grand air,chaque bain de soleil l'épanouissait. Un jeune marronnier, poussé d'une graine tombée, entre deux pierres de la balustrade, crevait la résine de ses bourgeons, déployait ses éventails de feuilles avec moins de vigueur que lui. Même un jour, il avait voulu descendre l'escalier ; mais, trahi par ses forces, il s'était assis sur une marche, parmi des pariétaires grandies dans les fentes des dalles. En bas, à gauche, il apercevait un petit bois de roses. C'était là qu'il rêvait d'aller.

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