La Faute de l'Abbé Mouret
La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°1935)
Partie : Livre 3, chapitre XII
Tais-toi ! Est-ce que le jardin mourra jamais ! Il dormira, cet hiver ; il se réveillera en mai, il nous rapportera tout ce que nous lui avons confié de nostendresses ; nos baisers refleuriront dans le parterre, nos serments repousseront avec les herbes et les arbres... Si tu le voyais, si tu l'entendais, il est plus profondément ému, il aime d'une façon plus doucement poignante, à cette saison d'automne, lorsqu'il s'endort dans sa fécondité... Tu ne m'aimes plus, tu ne peux plus savoir.