La Faute de l'Abbé Mouret
La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°1754)
Partie : Livre 3, chapitre VIII
Voyons, décide-toi ! Serge. Tu nous fais perdre un temps, là ! Il n'y a pas besoin de tant de réflexions. Je t'emmène, pardi ! c'est simple... Si tu désires ne pas être vu, nous nous en irons par le Mascle. Le chemin n'est pas commode ; mais je l'ai bien pris toute seule ; nous nous aiderons, quand nous serons deux... Tu connais le chemin, n'est-ce pas ? Nous traversons le cimetière, nous descendons au bord du torrent, puis nous n'avons plus qu'à le suivre, jusqu'au jardin. Et comme l'on est chez soi, là-bas, au fond ! Il n'y a personne, va ! rien que desbroussailles et de belles pierres rondes. Le lit est presque à sec. En venant, je pensais " Lorsqu'il sera avec moi, tout à l'heure, nous marcherons doucement, en nous embrassant... " Allons, dépêche-toi. Je t'attends, Serge.