La Faute de l'Abbé Mouret
La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°1334)
Partie : Livre 2, chapitre XVII
Ah ! misère ! balbutiait Albine, il regarde, il regarde... Ecoute-moi. Tu jurais de m'obéir tout à l'heure. Je t'en supplie, tourne-toi, regarde le jardin... N'as-tu pas été heureux, dans le jardin ? C'est lui qui m'a donnée à toi. Et que d'heureuses journées il nous réserve, quelle longue félicité, maintenant que nous connaissons tout le bonheur de l'ombre !... Au lieu que la mort entrera par ce trou, si tu ne te sauves pas, si tu ne m'emportes pas. Vois, ce sont les autres, c'est tout ce monde qui va se mettre entre nous. Nous étions si seuls, si perdus, si gardés par les arbres !... Le jardin, c'est notre amour. Regarde le jardin, je t'en prie à genoux.