La Faute de l'Abbé Mouret
La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°1165)
Partie : Livre 2, chapitre XII
Oh ! t'avoir dans mes bras, t'avoir dans ma chair... Je ne pense qu'à cela. La nuit, je m'éveille, serrant le vide, serrant ton rêve. Je voudrais ne te prendre d'abord que par le bout du petit doigt ; puis, je t'aurais tout entière, lentement, jusqu'à ce qu'il ne reste rien de toi, jusqu'à ce que tu sois devenue mienne, de tes pieds au dernier de tes cils. Je te garderais toujours. Ce doit être un bien délicieux, de posséder ainsi ce qu'on aime. Mon cœur fondrait dans ton cœur.