La Faute de l'Abbé Mouret

La Faute de l'Abbé Mouret (paragraphe n°1115)

Partie : Livre 2, chapitre XI

Lui, resta muet, très malheureux, ne trouvant plus rien à dire, pour lui montrer qu'il l'aimait. Il promenait lentement le regard sur son visage rose, qui s'abandonnait comme endormi ; les paupières avaient une délicatesse de soie vivante ; la bouche faisait un pli adorable, humide d'un sourire ; le front était une pureté, noyée d'une ligne dorée à la racine des cheveux. Et lui, aurait voulu donner tout son être dans le mot qu'il sentait sur ses lèvres, sans pouvoir le prononcer. Alors, il se pencha encore, il parut chercher à quelle place exquise de ce visage il poserait le mot suprême. Puis, il ne dit rien, il n'eut qu'un petit souffle. Il baisa les lèvres d'Albine.

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