La Débâcle

La Débâcle (paragraphe n°683)

Partie : PREMIERE PARTIE, chapitre VI

On ne marchait pas, et les secondes étaient des siècles. Jean, déjà, avait repris Maurice par la main, plein d'un beau sang-froid, lui expliquant à l'oreille, que, si les camarades poussaient, eux deux sauteraient à gauche, pour grimper ensuite parmi les bois, de l'autre côté de la rivière. D'un regard, il cherchait les francs-tireurs, avec l'idée qu'ils devaient connaître les chemins ; mais on lui dit qu'ils avaient disparu, en traversant Raucourt. Et, tout d'un coup, la marche reprit, on tourna un coude de la route, dès lors à l'abri des batteries allemandes. Plus tard, on sut que, dans le désarroi de cette malheureuse journée, c'était la division Bonnemain, quatre régiments de cuirassiers, qui avaient ainsi coupé et arrêté le 7e corps.

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