La Débâcle
La Débâcle (paragraphe n°407)
Partie : PREMIERE PARTIE, chapitre IV
La nuit, de nouveau, on n'eut pas besoin de les bercer. Les six digérèrent la bête, à poings fermés. Et ilseurent à remercier le caporal de la façon solide dont il avait planté la tente, car ils ne s'aperçurent même pas d'un violent coup de vent qui souffla vers deux heures, accompagné d'une rafale de pluie : des tentes furent emportées, des hommes réveillés en sursaut, trempés, forcés de courir au milieu des ténèbres ; tandis que la leur résistait et qu'ils étaient bien à couvert, sans une goutte d'eau, grâce aux rigoles où ruisselait l'averse.