La Débâcle
La Débâcle (paragraphe n°1765)
Partie : DEUXIEME PARTIE, chapitre VI
De là, en effet, le grondement des batteries de la Marfée et de Frénois arrivait avec une violence extraordinaire. C'était un roulement de foudre dont tremblaient les vitres et les murs eux-mêmes, un fracas obstiné, incessant, exaspérant. Et il devait songer que la lutte, désormais, était sans espoir, que toute résistance devenait criminelle. A quoi bon du sang versé encore, des membres broyés, des têtes emportées, des morts toujours, ajoutés aux morts épars dans la campagne ? Puisqu'on était vaincu, que c'était fini, pourquoi se massacrer davantage ? Assez d'abomination et de douleur criait sous le soleil.