La Débâcle
La Débâcle (paragraphe n°1700)
Partie : DEUXIEME PARTIE, chapitre V
Descendu de cheval, Prosper s'étira, flatta Zéphir de la main. Ce pauvre Zéphir, il était aussi abruti que son maître, éreinté du bête de métier qu'on lui faisait faire. Avec ça, il portait un monde : le linge dans les fontes et le manteau roulé par-dessus, la blouse, le pantalon, le bissac avec les objets de pansage, derrière la selle, et en travers encore le sac des vivres, sans compter la peau de bouc, le bidon, la gamelle. Une pitié tendre noyait le cœur du cavalier, tandis qu'il serrait les sangles et qu'il s'assurait que tout cela tenait bien.