La Débâcle
La Débâcle (paragraphe n°1535)
Partie : DEUXIEME PARTIE, chapitre IV
C'était vrai. Désespérant de venir à bout de cette poignée d'enragés, qui les attardaient ainsi, les Bavarois étaient en train de mettre en position une pièce, au coin de la place de l'Eglise. Peut-être enfin passeraient-ils, lorsqu'ils auraient jeté la maison par terre, à coups de boulets. Et cet honneur qu'on leur faisait, cette artillerie braquée sur eux, là-bas, acheva d'égayer furieusement les assiégés, qui ricanaient, pleins de mépris. Ah ! les bougres de lâches, avec leur canon ! Toujours agenouillé, Laurent visait soigneusement les artilleurs, tuant son homme chaque fois ; si bien que le service de la pièce ne pouvait se faire, et qu'il se passa cinq ou six minutes avant que le premier coup fût tiré. Trop haut, d'ailleurs, il n'emporta qu'un morceau de la toiture.