La Débâcle
La Débâcle (paragraphe n°145)
Partie : PREMIERE PARTIE, chapitre II
Enfin, après une heure encore d'attente, le 106e reçut l'ordre d'avancer. Seulement le pont était toujours si encombré par la queue de la division, que le plus fâcheuxdésordre se produisit. Plusieurs régiments se mêlèrent, des compagnies filèrent quand même, emportées ; tandis que d'autres, rejetées au bord de la route, durent marquer le pas. Et, pour mettre le comble à la confusion, un escadron de cavalerie s'entêta à passer, refoulant dans les champs voisins les traînards que l'infanterie semait déjà. Au bout de la première heure de marche, toute une débandade traînait le pied, s'allongeait, attardée comme à plaisir.