La Débâcle
La Débâcle (paragraphe n°1337)
Partie : DEUXIEME PARTIE, chapitre III
Alors, vous comprenez, j'ai voulu savoir, je suis remontée quatre ou cinq fois cette nuit, j'ai collé mon oreille à la cloison... Il se plaignait toujours, il n'a pas cessé de se plaindre, sans pouvoir fermer l'œil un instant, j'en suis bien sûre... Hein ? c'est terrible, de souffrir de la sorte, avec les tracas qu'il doit avoir dans la tête ! car il y a un gâchis, une bousculade ! Ma parole, ils ont tous l'air d'être fous ! Et toujours du monde nouveau qui arrive, et les portes qui battent, et des gens qui se fâchent, et d'autres qui pleurent, et un vrai pillage dans la maison en l'air, des officiers buvant aux bouteilles, couchant dans les lits avec leurs bottes !... Tenez ! c'est encore l'empereur qui est le plus gentil et qui tient le moins de place, dans le coin où il se cache pour crier.