La Débâcle
La Débâcle (paragraphe n°1334)
Partie : DEUXIEME PARTIE, chapitre III
Le maréchal, lui, a bien dormi. Mais c'est ce pauvre empereur ! Non, vous ne pouvez pas savoir ce qu'il souffre !... Imaginez-vous qu'hier soir j'étais montée pour aider à donner du linge. Alors, voilà qu'en passant dans la pièce qui touche au cabinet de toilette, j'ai entendu des gémissements, oh ! des gémissements, comme si quelqu'un était en train de mourir. Et je suis restée tremblante, le cœur glacé, en comprenant que c'était l'empereur... Il paraît qu'il a une maladie affreuse qui le force à crier ainsi. Quand il y a du monde, il seretient ; mais, dès qu'il est seul, c'est plus fort que sa volonté, il crie, il se plaint, à vous faire dresser les cheveux sur la tête.