La Curée
La Curée (paragraphe n°392)
Chapitre III
L'enfant la crut déguisée. Elle portait une délicieuse jupe de faille bleue, à grands volants, sur laquelle était jetée une sorte d'habit de garde-française de soie gris tendre. Les pans de l'habit, doublé de satin bleu plus foncé que la faille du jupon, étaient galamment relevés et retenus par des nœuds de ruban ; les parements des manches plates, les grands revers du corsage s'élargissaient, garnis du même satin. Et, comme assaisonnement suprême, comme pointe risquée d'originalité, de gros boutons imitant le saphir, pris dans des rosettes azur, descendaient le long de l'habit, sur deux rangées. C'était laid et adorable.