La Curée
La Curée (paragraphe n°241)
Chapitre II
Serais-tu un sot ? demanda-t-il avec quelque colère... Tu fais des rêves de fille, n'est-ce pas ? Tu voudrais habiter un bel appartement, avoir des domestiques, bien manger, dormir dans la soie, te satisfaire tout de suite aux bras de la première venue, dans un boudoir meublé en deux heures... Toi et tes pareils, si nous vous laissions faire, vous videriez les coffres avant même qu'ils fussent pleins. Eh ! bon Dieu ! aie quelque patience ! Vois comme je vis, et prends au moins la peine de te baisser pour ramasser une fortune.