La Conquête de Plassans
La Conquête de Plassans (paragraphe n°984)
Chapitre XI
Allons, voilà du tourment pour longtemps... J'aurais voulu éviter toutes ces explications ; mais, puisque vous insistez, il faut parler franchement... Eh bien ! cher monsieur, l'abbé Fenil vous reproche beaucoup de choses. Comme je crois vous l'avoir déjà dit, il a dû écrire à Besançon, d'où il aura appris les fâcheuses histoires que vous savez... Certes, vous m'avez expliqué tout cela, je connais vos mérites, votre vie de repentir et de retraite ; mais que voulez-vous ? le grand vicaire a des armes contre vous, il en use terriblement. Souvent je ne sais comment vous défendre... Quand le ministre m'a prié de vous accepter dans mon diocèse, je ne lui ai pas caché que votre situation serait difficile. Il s'est montré plus pressant, il m'a dit que cela vous regardait, et j'ai fini par consentir. Seulement, il ne faut pas aujourd'hui me demander l'impossible.